Toulouse, pôle aéronautique spatial est considéré aujourd’hui comme l’un des cœurs battants de la machine de guerre européenne. À partir de cet été, un centre spatial de l’OTAN, spécialisé dans la militarisation de l’espace, y entrera en activité. Une nouvelle étape dans l’escalade sécuritaire, impérialiste et guerrière qui structure les dernières séquences politiques.
Derrière les discours sur l’innovation, le "génie français" ou la "recherche d’excellence", se cache une réalité brutale : ici, on conçoit, on fabrique et on perfectionne des technologies destinées à tuer, à surveiller, à dominer. L’industrie toulousaine ne rayonne que par sa participation active à la perpétuation d’un ordre raciste, impérial et néocolonial, où les pays du Sud global continuent d’être les terrains d’expérimentation et de destruction des puissances occidentales. Comme Bordeaux, Grenoble ou d’autres villes vitrines du complexe militaro-industriel français, Toulouse incarne cette guerre permanente menée contre les peuples.
Programme complet du week-end :
Samedi 26
9h30 : Accueil
10H : Arpentage : lecture collective et discussion autour du livre "Un monde en guerres" de C. Serfati
13H : Repas
14H : Atelier d’Enquête Critique : Présentation de la base spatiale de l’OTAN et ateliers sur l’(anti)impérialisme
Toulouse accueillera dans quelques mois le premier centre d’excellence de l’OTAN dédié au secteur spatial. Le marché mondial de l’espace dépasse les 600 milliards de dollars en 2023. Il se développe, en France comme ailleurs, grâce aux actions conjointes des Etats et des grandes industries "de défense et de sécurité". Quel sont les enjeux de la conquête de l’espace pour les puissances économiques et militaro-sécuritaires ? Quelle réalité qui se dessine derrière leurs narratives néolibérales et guerrières ? A la suite de l’exposé, nous aimerions réfléchir ensemble sur l’impérialisme actuel et sur les différentes manières de lutter contre celui-ci.
18H30 : Présentation de la nouvelle coalition nationale Guerre à la Guerre, puis échange autour des luttes contre le complexe militaro-industriel en France et en Europe.
20H : Repas
20H30 : Jam session internationaliste
Dimanche 27
11H- Les travailleur.euses de l’industrie de l’armement à Toulouse pendant la Première guerre mondiale. Présentation et discussion.
Cela fait maintenant plus d’un siècle qu on produit des armes a Toulouse. En 1914-1918, les femmes investissent massivement les usines de production d’armement. A La Cartoucherie et à La Poudrerie, elles travaillent côte à côte avec les hommes "mobilisés", mais aussi avec les Indochinois, les Malgaches et les Espagnol.les. Qu’est-ce qui pousse les un.es et les autres à prendre place dans ces ateliers ? Que gagnent ils et elles à produire les obus et les cartouches qui sortent des usines toulousaines ? La paix ou la paye, quels sont les revendications qu’iels portent dans les grèves ?
13H : Brunch
14H30 - Échanges et récits de luttes croisés. À partir de plusieurs expériences de luttes passées ou actuelles autour de l’exil, des frontières, mais aussi contre l’armement et ses nombreux acteurs mortifières, l’idée est d’essayer d’élargir les imaginaires.
17H30 - Assemblée ouverte pour poursuivre les dynamiques amorcées et s’organiser collectivement
Faisons la guerre à la guerre pour construire la paix révolutionnaire !
Pour nous contacter : toulouseantiguerre@systemli.org
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