* winter is not coming *

La catastrophe n’est pas climatique, la politique de la catastrophe se résume à une gestion de plus en plus affolée du monde vers un désert social, écologique et éthique.
Un mouvement pour le climat renaît soudain face aux cris d’alarme des ONG et des gros titres de la presse sur le réchauffement climatique.
Les centaines de manifestations gonflées par la rage d’une jeunesse étudiante de tout âge a pris timidement essor dans des marches pacifiques et massives. Comme à chaque fois ce point de départ ne sera pas suffisant malgré toute la légitimité des pancartes qui avec un humour détonnant affirment une détermination qui fait plaisir à voir.

La grève oui, pourquoi pas. Le blocage économique est une réponse en effet à la source même de la catastrophe climatique, sociale, et politique de notre civilisation. Et la grève ouvrière était une forme de blocage efficace jusqu’à ce que ce que le syndicalisme ne s’embourbe tristement dans la gestion le compromis et la défaite. En attendant de nouvelles formes de grèves, le blocage par l’action directe commença dès les années 70. En France s’il y a eu la ZAD, beaucoup oublient que les campements, cabanes et autres ont été transmis par une histoire peu lointaine mais qui toucha fort peu ce coin de l’Europe dans les années 80/90.

Retour sur l’histoire des groupes ayant émergé dans les années 70 contre la course à l’armement et au nucléaire et la dévastation des mondes habitables. De Greenpeace à EARTHFIRST ! Les militants s’attaquèrent au chantier et entreprises de déforestation, de pêche illégale et d’exportation des ressources.
Touchant au cœur de la possibilité même des entreprises d’asseoir leur capital industriel , à la source des extractions de matières premières, les actions furent aussitôt la cible d’une répression sans bornes.

“ Le capitalisme est à vrai dire non seulement capable de s’adapter à la crise environnementale, mais de surcroît d’en tirer profit."L écologie est née du capitalisme, comme gestion des ruines qu’il a laissée. Cela n’enlève rien à la légitimité d’une révolte qui s’y attache, mais invite à penser des formes qui ne reconduisent pas sans fin le même désastre.

Mercredi 10 avril, 20h

Retour historique sur des mouvements écologistes nés aux Etats-Unis et dans le monde à partir des années 1970
Montage à partir d’extraits des films sur le mouvement d’Earth first !, d’archives de l’INA, « Who bombed Judi Bari ? », et autres.

Mercredi 17 avril, 20h

Projection de « Si tombe un arbre », film sur une histoire de l’ELF (Earth Liberation.Front). Parcours des militants face à la montée d’un mouvement diffus d’action directe déclaré « ennemi public » par le FBI. Réflexion éthique sur les moyens de luttes

Mercredi 24 avril, 20h

Projection de « DETOUR », film sur les émeutes de Gênes 2001, sur la contestation de l’espace urbain et de la gestion capitaliste dans les mouvement anti-global qui émergèrent de groupes activistes anarchistes pour beaucoup impliqués dans une critique de la civilisation nourrie aux USA et en Angleterre par EARTH FIRST !